Siempre me han fascinado los tests electorales... Son como el horóscopo, pero en versión política. Para las elecciones catalanas del próximo domingo, este no está mal: http://www.elecciones.es/app/.
Incluso los de fuera pueden animarse a hacerlo y ver cómo se van moviendo los partidos a medida que uno va eligiendo sus respuestas sobre economía, política, lengua...
Un horoscope est censé me prédire ce qui m'arrivera en fonction du destin. Mais le site ne prédit pas ce que je voterai ; il m'aide à choisir le parti qui correspond le mieux à mes opinions. On est plutôt dans une logique de citoyen-consommateur qui est aidé pour choisir le meilleur parti-produit. Ce qui est écarté, c'est l'idée qu'une élection puisse être l'occasion de changer d'opinion. L'envers de cette pratique est la commande de sondages par les partis avant de faire leur programme pour répondre le plus possible aux attentes du citoyen-consommateur. C'est ce qu'on désigne du nom de démagogie (accéder au pouvoir parce qu'on programme de faire ce qui est désiré par les plus nombreux et donc les plus forts). Est perdu de vue le bien public. On pourrait dire qu'on vit dans des régimes démagogico-technocratiques (les technocrates sont entre autres les experts en sondages, communication etc) Les sciences de l'homme (comme la psychologie, les sciences politiques, la sociologie etc) ne servent alors pas tant à produire du savoir vrai qu' à engendrer des techniques efficaces pour gagner le pouvoir et le garder autant que possible dans le cadre de la Constitution.
ResponderEliminarDonc, pour résumer, dans ton billet, l'astrologie s'en sort vraiment très (trop) bien car si tu dis que les élections ressemblent aux horoscopes, les horoscopes ressemblent nécessairement aux élections, ce qui est leur faire un très grand cadeau vu que l'astrologie est sans aucune justification !
Un horóscopo político... Qué recuerdas de los nuestros alemanes, ¿t'acuerdas?
ResponderEliminarSuscribo al 100% lo que dice Philodoxe.
ResponderEliminarEn las elecciones, tal y como están estructuradas, no hay mandato alguno. Es puro teatro. Incluso las opciones más "outsiders" (véase Citadans) están inmersas en la misma lógica del poder. El sistema genera su propia proporción de imprevisibilidad, porque tiene que haber también un pequeño espacio para los consumidores de la pastillita azul...
La única forma de escapar de la masa, sin caer en el salingerismo, es formar parte de un pueblo, pero eso, como diría Conan, es otra historia...
Me acuerdo perfectamente del horóscopo político alemán... De hecho, en aquellas europeas voté a SPD por el resultado de aquel test, entre otras cosas.
ResponderEliminarEn fait, la référence à l'horoscope est un petit clin d'oeil à l'association entre croyance et partis politiques que je perçois chez quelques uns. On dirait que voter un parti ou un autre définit notre identité; alors que ça devrait être à l'envers: je vote en fonction de ce que je suis.
ResponderEliminarC'est vrai que le site est plutôt dans la logique citoyen-consommateur ou même citoyen qui cherche à voir son identité définie suite à une série de questions. Ça évoque aussi les tests qui définissent la personnalité en fonction de questions sur la conduite de l'individu.
En tout cas, je trouve très intéréssant le rapport entre le vote et l'identité de l'individu.
Sin embargo, fromthetree, tienes toda la razón sobre el difícil equilibrio entre ser "outsider" y entrar dentro de la lógica del poder.
ResponderEliminarEs uno de los grandes problemas de ERC desde que entró en el tripartito. Ciutadans lo padece en menor grado, pues no forma parte de un pacto de gobierno; ni, según las palabras de Albert Rivera, planea serlo.
Desde el punto de vista del votante, es también un ejercicio difícil. Teniendo en cuenta toda su ideología, tiene que elegir a qué matices renuncia para darle su voto a un partido, al grupo. Para los incondicionales de la pastilla roja*, el voto es un sacrificio necesario. Me encanta tu idea de formar parte del pueblo para escapar de la masa.
*: el símil de fromthetree evoca la oferta que, en la película Matrix, le hace Morfeo a Neo: puede elegir entre la pastilla roja, que le llevará a la verdad, y la pastilla azul, que le hará olvidar lo ocurrido y volver a su antigua vida.
Adivina a quién tengo que votar en las elecciones catalanas según el test. Una pista: te volverías a pensar si soy tan ininteresante como parecía cuando me compraron ;)
ResponderEliminar¿A Reagrupament?
ResponderEliminar@ fromthetree
ResponderEliminarÉchapper à la masse grâce à l'appartenance à un peuple... C'est une blague, j'imagine....Sinon, vous seriez vraiment gentil de préciser.
Pues ese era el segundo xD
ResponderEliminarMe refiero a la diferencia entre una mera reagrupación de individuos aislados (masa, moldeable tecnocráticamente) y unos sujetos cuya vinculación viene dada por vínculos afectivos que determinan el contenido de su memoria "colectiva" (no me gusta mucho esa expresión gramsciana, pero no encuentro otra).
ResponderEliminarEs un tema que da para hablar largo y tendido, sobre todo porque toca el núcleo originario de la moderna filosofía política...
@ fromthetree
ResponderEliminarJe comprends conceptuellement votre distinction mais je doute qu'on puisse appliquer cette distinction conceptuelle à des entités réelles.L'emprise démagogico-technocratique que j'évoquais est efficace parce que précisément les individus ne sont pas isolés mais partagent des croyances et des désirs collectifs.Je n'arrive pas à bien saisir à quoi correspond factuellement l'isolement auquel vous vous référez (à part le sentiment de solitude qu'on peut ressentir en étant tout à fait non isolé objectivement): par le travail et par le Droit (au moins), chaque citoyen a une fonction qui le met en relation avec la société. Je crois qu'il ne faut pas confondre une sorte d' idéologie individualiste qui se représente la société comme composée d'atomes individuels et la réalité de cette même société (en ce sens, l'individualisme est une idéologie collective qui unit précisément idéologiquement tous ceux qui, la partageant, se perçoivent comme isolés - version sombre - ou libres - version optimiste -.
Dans les croyances et désirs collectifs des sociétés françaises, espagnoles et autres, il y a aussi de l'affectivité - pensez à ce qu'évoque chez un Français la Résistance, l'Occupation, la guerre d'Algérie, chez un Espagnol, la Guerre civile, la Transition etc -. Doit-on vraiment considérer les citoyens espagnols comme une masse ? Ou seraient les peuples ? Au Pays Basque, en Andalousie, en Catalogne ? Mais comment ne pas voir que l'emprise démagogico-technocratique est manifeste autant au niveau des autonomies que de l'État ?
D'avance, excusez-moi. En effet, comme je ne vous connais pas du tout, il se peut bien que je vous attribue des idées que ceux qui vous connaissent jugent ridicules de vous attribuer (c'est l'inconvénient de ces échanges, disons, sauvages sur Internet).
Je pense juste qu'il y a un monde entre les représentations que les sociétés ont d'elles-mêmes et les savoirs qui permettent de les connaître. Certes je ne reprends pas à la lettre la distinction althussérienne idéologie / science mais je lui donne encore une certaine valeur.
Ceci dit, il va de soi que les hommes politiques n'ont d'emprise sur les sociétés que par la manipulation des idéologies. Mais ceux qui sont politiquement hors-jeu - ce sont juste des votants - doivent-ils comprendre la société dans laquelle ils vivent à la lumière des idéologies que ces sociétés produisent ? Je ne suis pas sûr d'avoir été vraiment clair...
@ philodoxe
ResponderEliminarJe ne suis pas sûre d'avoir bien compris. Je comprends la distinction entre la réalité de la société et la vision de la somme d'atomes individuels.
Mais je me demande comment peut-on bien connaître une société. Est-ce que les individus qui y appartiennent sont mieux placés? Quelle valeur faut-il donner aux idéologies qu'une société produit?
@ Lara
ResponderEliminarQuestion 1 : le seul fait d'être dans une société ne donne pas plus une connaissance scientifique de cette société que le fait de parler une langue (maternelle) ne me donne une connaissance savante de cette même langue. La vie dans une société en donne indubitablement une connaissance pratique (on appelle connaissance pratique une connaissance qui permet de régler des problèmes pratiques, relatifs à l'action). De même une connaissance pratique d'une langue permet de s'en servir à bon escient. La connaissance théorique n'est apportée que si j'accède à des textes ayant réglé des problèmes théoriques (par exemple : quelles sont les origines et l'évolution du nationalisme catalan ?). Ces textes théoriques peuvent avoir été écrits par des hommes (human beings) n'appartenant pas à la société en question - par exemple l'américain Robert Paxton est un des meilleurs connaisseurs de la France sous l'occupation. Doit-on dogmatiquement avancer que c'est un avantage ou un inconvénient théorique d'appartenir à l'objet étudié ? Je suis porté à juger au cas par cas, même si une idée reçue est que c'est un inconvénient de faire partie de l'objet étudié (une raison en est que l'habitude d'y vivre rend "naturelles" ou invisibles des choses perceptibles pour des étrangers).
Question 2 : le terme idéologie est un concept marxiste. Louis Althusser en donne la définition suivante dans Marxisme et humanisme (1964): " une idéologie est un système (possédant sa logique et sa rigueur propres) de représentations (images, mythes, idées ou concepts selon les cas) doué d'une existence et d'un rôle historiques au sein d'une société donnée. Sans entrer dans le problème des rapports d'une science à son passé (idéologique), disons que l'idéologie comme système de représentations se distingue de la science en ce que la fonction pratico-sociale l'emporte en elle sur la fonction théorique (ou fonction de connaissance)" in Pour Marx (1965).
La fonction pratico-sociale peut se comprendre ainsi : une idéologie exprime des intérêts de classe et justifie les actions de la classe qui a produit cette idéologie.
Tu réalises que si on peut parler d'idéologie bourgeoise, nazie, c'est tendancieux de parler du marxisme comme idéologie - sauf à le réduire à n'avoir aucune portée théorique, ce qui est certes possible -.
J'ajoute que les hommes qui défendent une idéologie ont rarement conscience de défendre autre chose que la vérité, le bon sens, ce qu'il est naturel de penser etc.
Même si on ne peut réduire le discours des Droits de l'homme à une idéologie, il y a certainement une (des ?) idéologie des droits de l'homme (désignée quelquefois en général à droite par l'expression "droit del'hommisme!" -cf http://fr.wikipedia.org/wiki/Droit_de_l'hommisme
@ Lara :
ResponderEliminarUn lien qui te donne accès au texte classique d'Althusser sur l'idéologie
http://classiques.uqac.ca/contemporains/althusser_louis/ideologie_et_AIE/ideologie_et_AIE.html